H 800mm / l 155 mm
Ecriture notrgir
Le fragment contient d'abord une prière de protection suivie d'invocations inscrites dans des médaillons et adressées aux Saints Etienne, Jean-Baptiste et Grégoire l'Illuminateur, dont les potraits figurent au-dessus de chaque prière.
Leur iconographie rappelle celle des manuscrits tardifs, notamment des synaxaires réalisés à Constantinople .
Influencées par l'art post-byzantin et occidental, ces images sont simples et sommaires. L'avant dernier texte en bas de l'image, une prière de protection adressée à la Trinité, est inscrit dans trois médaillons et précédé de l'image du Christ enfant dans un calice, tenant deux rameaux fleuris de ses bras écartés.
La partie inferieure offre une illustration succincte du sacrifice d'Abraham. En-dessous, le texte correspondant est disposé en losanges selon une formule habituelle pour ce passage : les lignes descendantes des versets bibliques s'imbriquent avec celle ascendantes d'une prière qui se réfère aux symboles de la Passion (Feydit, 1986, p.10).
Provenance : ancienne collection Nourhan Fringhian.
Bibliographie : catalogue du Musée arménien de France, 1989.
Paris, Musée arménien de France, fondation Nourhan Fringhian.
Ioanna Rapti
cf Armenia Sacra, p. 32. Editions Somogy/Musée du Louvre 2007.
Saint Grégoire l'Illuminateur
Né en Arménie, fils d'Anak le Parthe, Grégoire grandit et vit à Césarée en milieu chrétien. Durant le règne du roi d'Arménie Tiridate IV, dont il est le serviteur, il refuse de seconder le roi qui désirait restaurer les fêtes de la déesse Anahit. En colère, le roi le fait jeter dans une fosse profonde "khor virab", où selon la légende il reste emprisonné durant 13 années. Nourri de pain par une vieille dame, il arrive à y survivre au milieu des serpents.
Durant ce temps, le roi Tiridate, était tombé amoureux de la jeune et très belle chrétienne Hripsimé, réfugiée en Arménie, après avoir fui Rome. Celle-ci ne voulant pas céder à ses avances, fut massacrée avec ses compagnes. Fou de douleur et de remords, le roi fut transformé en sanglier. Convaincu par sa soeur, elle-même convertie au christianisme, que seul Grégoire pouvait lui rendre son visage humain et royal, Tiridate le fit libérer. Il fut guéri et décida de convertir au christianisme toute sa famille, puis son royaume.
L'Arménie devint alors, vers 310, le premier état ayant officiellement adopté le christianisme et Grégoire l'illuminateur son premier Catholicos, chef de l'Eglise arménienne.
Détail du fragment de rouleau de prière
Représentant le sacrifice d'Abraham.
Rouleaux de prière
Ces bandes de papiers, parfois de parchemin, étaient considérées comme des "amulettes de protection" ou "hemail".
De véritables talismans, différents de tous les manuscrits et très populaires. Parfois moins de dix centimètres de largeur et souvent plus de trois mètres de long, elles étaient roulées dans des petites pochettes, les "portes - amulettes" et cousues sur ou dans les vêtements, ou cachées sous les oreillers. Elles accompagnaient chaque voyageur ou commerçant pour le protéger des mauvais sorts, des brigands, des mauvaises rencontres, des maladies et toutes sortes de dangers durant des périples de plusieurs mois dans des contrées inconnues. Les prières appelaient aussi la chance, la richesse, l'enfantement, chassaient le mauvais œil, la mauvaise langue, les démons, le regard maléfique. Les plus anciennes datent du XVe siècle. Les croyances associaient des formules magiques aux prières parsemées d'images de la Vierge à l'Enfant, du Catholicos Nerses Chnorhali, des archanges Michel et Gabriel, des saints guerriers Georges, Serge, Démétrios, Minas et Mercure et d'autres figures magiques souvent accompagnées de signes cabalistiques. L'Eglise pour lutter contre ces écrits prophylactiques, les avait interdits.
Quand par chance le rouleau est complet avec son colophon, on y trouve le nom du bénéficiaire.
Détail du fragment de rouleau de prière
Prière adressée aux Saints de l'Ancien Testament.
Rouleaux de prière
Ces bandes de papiers, parfois de parchemin, étaient considérées comme des "amulettes de protection" ou "hemail".
De véritables talismans, différents de tous les manuscrits et très populaires. Parfois moins de dix centimètres de largeur et souvent plus de trois mètres de long, elles étaient roulées dans des petites pochettes, les "portes - amulettes" et cousues sur ou dans les vêtements, ou cachées sous les oreillers. Elles accompagnaient chaque voyageur ou commerçant pour le protéger des mauvais sorts, des brigands, des mauvaises rencontres, des maladies et toutes sortes de dangers durant des périples de plusieurs mois dans des contrées inconnues. Les prières appelaient aussi la chance, la richesse, l'enfantement, chassaient le mauvais œil, la mauvaise langue, les démons, le regard maléfique. Les plus anciennes datent du XVe siècle. Les croyances associaient des formules magiques aux prières parsemées d'images de la Vierge à l'Enfant, du Catholicos Nerses Chnorhali, des archanges Michel et Gabriel, des saints guerriers Georges, Serge, Démétrios, Minas et Mercure et d'autres figures magiques souvent accompagnées de signes cabalistiques. L'Eglise pour lutter contre ces écrits prophylactiques, les avait interdits.
Quand par chance le rouleau est complet avec son colophon, on y trouve le nom du bénéficiaire.
Rouleaux de prière
Ces bandes de papiers, parfois de parchemin, étaient considérées comme des "amulettes de protection" ou "hemail".
De véritables talismans, différents de tous les manuscrits et très populaires. Parfois moins de dix centimètres de largeur et souvent plus de trois mètres de long, elles étaient roulées dans des petites pochettes, les "portes - amulettes" et cousues sur ou dans les vêtements, ou cachées sous les oreillers. Elles accompagnaient chaque voyageur ou commerçant pour le protéger des mauvais sorts, des brigands, des mauvaises rencontres, des maladies et toutes sortes de dangers durant des périples de plusieurs mois dans des contrées inconnues. Les prières appelaient aussi la chance, la richesse, l'enfantement, chassaient le mauvais œil, la mauvaise langue, les démons, le regard maléfique. Les plus anciennes datent du XVe siècle. Les croyances associaient des formules magiques aux prières parsemées d'images de la Vierge à l'Enfant, du Catholicos Nerses Chnorhali, des archanges Michel et Gabriel, des saints guerriers Georges, Serge, Démétrios, Minas et Mercure et d'autres figures magiques souvent accompagnées de signes cabalistiques. L'Eglise pour lutter contre ces écrits prophylactiques, les avait interdits.
Quand par chance le rouleau est complet avec son colophon, on y trouve le nom du bénéficiaire.