Reliure d’évangile, 1660

Reliure d’évangile, 1660

H 165 mm / L 120 mm

Œuvre du graveur Malkhas Hagop M., originaire de la ville de Césarée. Cette reliure, travaillée en repoussé et ciselé, contenait un évangéliaire qui a disparu. L’inscription du dos est encadrée par une succession de motifs floraux et géométriques.

À son sommet une représentation de l’Agneau mystique portant la croix et la bannière du christianisme annonce le sacrifice du Christ, évoqué à nouveau sur le plat supérieur de la reliure, avec la représentation de La Cène.

Sur deux autres reliures réalisées dans la ville de Césarée à la même époque, Dieu tenant un rouleau remplace l’Agneau mystique (cf. La Magie de l’Écrit p.236, catalogue publié sous la direction de Claude Mutafian, Éditions Somogy, Paris 2007).

Comme dans de nombreux cas aussi bien dans la copie de manuscrits que dans la gravure des textes, on remarque des fautes d’orthographe. Un mélange d’arménien classique et de langue médiévale, auquel vient s’ajouter la fantaisie du copiste, rend la lecture de ces textes difficile.

Inscription sur le dos en 12 lignes :

« J’ai fait orner cet évangile en argent/Grâce à des revenus justement acquis, /Réalisé dans la ville de Césarée, /par les mains indignes de l’orfèvre/Malkhas Hagop M.(mahtesi /le pèlerin),/à la date arménienne de/1109 (1660), pour se souvenir à tout moment /de notre sauveur Jésus-Christ/et lui rendre grâce »

Ce qui peut se lire :

Avetaran ays ari-Al /halal entchis iwr/Zardaretsi artzats /Késaria kaghakin /Anarjan dzerok /ar-tzatakortz Malkhas-In /m. Hagop tivn ha /Yots R.TJ.T.vasn /Hicheloutian am-/Menaynav gohan- al/ prktchin mer(o)y/y(isous)i k(risto)si