Encyclique
Imprimé, 1788. St Péterbourg
Encyclique
Imprimé, 1788. St Péterbourg
H 170mm / l 230mm
Page de gauche. Gravure représentant le Catholicos Saint Nerses Chnorhali vêtu de ses vêtements liturgiques bénissant de la main droite et tenant de la main gauche la canne sacerdotale surmontée du tau à serpents opposés, emblème des docteurs en théologie (Vartabed). Dans le coin gauche, un angelot lui présente le livre, à l’opposé la colombe du Saint Esprit illumine le Catholicos.
Page de droite, le texte commence par : « Nerses serviteur du Christ et avec la miséricorde du même, Catholicos d’Arménie ».
En raison de la valeur sacrale attribuée par le peuple arménien au livre manuscrit, le livre imprimé n'a supplanté celui-ci qu'au XIXe siècle, près de trois cents ans après la parution du premier ouvrage, sorti des presses à Venise en 1511. Et contrairement aux manuscrits, le livre imprimé est, à ses débuts, exclusivement l'uvre de la diaspora. C'est en effet en Europe que sont publiés les premiers ouvrages, à Venise d'abord puis à Amsterdam qui imprime la première Bible en 1666. Les textes publiés aux XVIe et XVIIe siècles sont tantôt religieux, tantôt historiques, tantôt savants.
Au XVIIIe siècle, Venise retrouve un renouveau grâce à l'uvre considérable de l'abbé Mekhitar Sebastatzi. L'atelier typographique de l'ile de Saint-Lazare, en face de Venise, édite nombre de textes classiques arméniens, mais également, des traductions d'uvres littéraires européennes à l'usage des élèves, des études historiques, philologiques et le dictionnaire de 1837, qui fait autorité jusqu'à ce jour.
Ce n'est pourtant qu'au XIXe siècle que l'imprimerie prend un véritable essor avec la laïcisation de la culture dont la diffusion était jusqu'alors le quasi-monopole de l'Eglise.
Le remplacement de la langue classique par l'arménien moderne et le développement de la presse parachèvent cette évolution.
C'est la naissance d'une littérature moderne .
Le livre imprimé n'est plus une édition du manuscrit.
Il est désormais un outil de la pensée moderne.
Mesrop Machtotz fut l'inventeur de l'alphabet arménien au début du Ve siècle ap J.C.
De son nom dérive le « Machtotz », ouvrage qui contient toutes les lectures bibliques, textes, cantiques, et indications pratiques nécessaires à la célébration des sacrements, baptêmes, mariages, funérailles entre autres, et à des circonstances particulières, bénédiction des malades, prières contre la sécheresse, pour la récolte, ect.