Miniature de phylactère
Manuscrit sur papier, XIXe siècle
Miniature de phylactère
Manuscrit sur papier, XIXe siècle
H 266mm / l 87mm
Fragment d'un rouleau de prière, ou amulette "Hemaïl".
En écriture chghagir.
Le Catholicos Nerses Chnorhali (1166-1173) encadré de deux anges, précédant sa célèbre prière : « je te confesse avec foi et je t'adore ».
Celle-ci se retrouve dans presque toutes les amulettes ayant l'image du Catholicos.
En même temps que le bolorgir, minuscule originelle du Xe siècle, on utilise des versions cursives : chghagir et notrgir. Leur usage était réservé au secrétaire travaillant comme scribe à la cour ou au catholicossat, où il fallait écrire vite. On voit les caractères notrgir et chghagir dans certains documents officiels signés par les rois et princes. Le chghagir est la cursive habituelle utilisée régulièrement du XVIIe siècle à nos jours, elle se présente sous la forme de lettres plus liées et plus fines que le bolorgir qu'on trouve par exemple dans le manuscrit de l'Evangile de 1584 dans l'Art de l'Ecrit.
Ces bandes de papiers, parfois de parchemin, étaient considérées comme des "amulettes de protection" ou "hemail".
De véritables talismans, différents de tous les manuscrits et très populaires. Parfois moins de dix centimètres de largeur et souvent plus de trois mètres de long, elles étaient roulées dans des petites pochettes, les "portes - amulettes" et cousues sur ou dans les vêtements, ou cachées sous les oreillers. Elles accompagnaient chaque voyageur ou commerçant pour le protéger des mauvais sorts, des brigands, des mauvaises rencontres, des maladies et toutes sortes de dangers durant des périples de plusieurs mois dans des contrées inconnues. Les prières appelaient aussi la chance, la richesse, l'enfantement, chassaient le mauvais œil, la mauvaise langue, les démons, le regard maléfique. Les plus anciennes datent du XVe siècle. Les croyances associaient des formules magiques aux prières parsemées d'images de la Vierge à l'Enfant, du Catholicos Nerses Chnorhali, des archanges Michel et Gabriel, des saints guerriers Georges, Serge, Démétrios, Minas et Mercure et d'autres figures magiques souvent accompagnées de signes cabalistiques. L'Eglise pour lutter contre ces écrits prophylactiques, les avait interdits.
Quand par chance le rouleau est complet avec son colophon, on y trouve le nom du bénéficiaire.
De véritables talismans, différents de tous les manuscrits et très populaires. Parfois moins de dix centimètres de largeur et souvent plus de trois mètres de long, elles étaient roulées dans des petites pochettes, les "portes - amulettes" et cousues sur ou dans les vêtements, ou cachées sous les oreillers. Elles accompagnaient chaque voyageur ou commerçant pour le protéger des mauvais sorts, des brigands, des mauvaises rencontres, des maladies et toutes sortes de dangers durant des périples de plusieurs mois dans des contrées inconnues. Les prières appelaient aussi la chance, la richesse, l'enfantement, chassaient le mauvais œil, la mauvaise langue, les démons, le regard maléfique. Les plus anciennes datent du XVe siècle. Les croyances associaient des formules magiques aux prières parsemées d'images de la Vierge à l'Enfant, du Catholicos Nerses Chnorhali, des archanges Michel et Gabriel, des saints guerriers Georges, Serge, Démétrios, Minas et Mercure et d'autres figures magiques souvent accompagnées de signes cabalistiques. L'Eglise pour lutter contre ces écrits prophylactiques, les avait interdits.
Quand par chance le rouleau est complet avec son colophon, on y trouve le nom du bénéficiaire.